La consommation d’alcool est une habitude courante malgré les avertissements concernant les risques qu’elle entraîne pour la santé et les conséquences sociales dues au phénomène d’accoutumance. Un grand nombre de maladies sont attribuables à l’alcool qui est responsable d’autant d’affections que le tabac ou l’hypertension.
Le besoin de consommer de l’alcool augmente progressivement, ce qui signifie que la dépendance physique à l’alcool se développe au fil du temps. L’alcool finit par perturber l’équilibre mental, l’état d’ébriété affecte le jugement, le plaisir, et la capacité à contrôler le comportement. Lorsque cet équilibre est perturbé, les personnes boivent souvent pour retrouver les sensations agréables ou pour oublier les sentiments et expériences qui les mettent dans un état de stress.
Dans la majorité des situations, il est difficile d’attribuer une cause unique à la dépendance d’une personne. Il s’agit souvent d’un ensemble d’événements, de facteurs et de comportements. L’identification des causes et des facteurs de risque permet au traitement contre la dépendance d’être plus efficient.
Quels sont les facteurs de risque associés à l’alcoolo-dépendance ?
Plusieurs facteurs de risques amènent une personne devenir alcoolique : les antécédents familiaux, l’âge, voire même les fréquentations. Toutefois, tous les facteurs de risque ne conduisent pas forcément à l’alcoolisme. Par exemple, pour certaines personnes, la dépression ne mène pas forcément à la consommation d’alcool. Pour d’autres, un problème qui perdure peut être la cause unique de cette dépendance.
Ces facteurs de risque incluent :
Des antécédents de boisson.
Le fait de boire de l’alcool régulièrement et pendant une longue période peut créer une dépendance physique et une addiction, c ‘est à dire qu’on ne peut plus s’en passer.
L’âge.
Les personnes qui commencent à boire jeunes présentent un risque accru d’abus d’alcool et d’alcoolo-dépendance.
Les antécédents familiaux.
Les facteurs génétiques peuvent également exposer à l’alcoolo-dépendance. Le fait d’avoir un parent qui est alcoolo-dépendant augmente vos risques de développer la même addiction. Toutefois, des antécédents familiaux d’alcoolisme ne signifient pas forcément que vous aurez le même problème. Inversement, l’absence d’antécédents familiaux d’alcoolo-dépendance ne vous protège pas forcément contre une future addiction.
Problèmes de santé mentale.
Les personnes atteintes de dépression, peuvent se réfugier dans l’alcool pour mieux supporter la détresse mentale et émotionnelle.
Facteurs psychologiques.
Certaines personnes qui souffrent d’une mauvaise estime de soi, d’une angoisse ou d’isolement peuvent se mettre à boire pour affronter leur quotidien.
Sexe.
Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de souffrir d’alcoolisme. Malgré tout, selon l’Association psychologique américaine (American Psychological Association (APA)), les femmes qui sont alcoolo-dépendantes sont plus sensibles aux effets de l’alcool et peuvent développer des complications médicales plus tôt et de manière plus spectaculaire, même si elles consomment moins d’alcool que les hommes. (APA, 2012)
Influences sociales.
Certaines fréquentations ou un(e) conjoint, peuvent augmenter le risque de devenir alcoolo-dépendant.
Dès lors qu’une personne est prisonnière de la dépendance à l’alcool, que ce soit pour supporter des problèmes psychologiques ou comme un dérivatif social, cette dépendance entraîne d’autres problèmes. Les personnes qui sont alcoolo-dépendantes peuvent développer des troubles mentaux ou ressentir le besoin de continuer à boire pour être mieux intégrer dans un groupe d’amis.
Quelles complications l’alcoolo-dépendance peut-elle amener ?
L’alcoolo-dépendance affecte tous les domaines de la vie et de la santé, notamment :
- problèmes relationnels sociaux ou familiaux ;
- baisse des inhibitions et jugement altéré, qui peuvent entraîner des situations dangereuses ou des comportements imprévisibles ;
- gueule de bois, qui se caractérise souvent par des nausées, des maux de tête, une fatigue et une sensibilité à la lumière ;
- coma éthylique, ou oubli des événements qui se sont produits pendant que vous buviez ;
- accidents de la route ou chutes ;
- efficacité réduite et performance médiocre au travail, à l’école ou dans les affaires.
Dans les milieux favorisés, on a inventé « l’alcoolisme mondain » qui fait ou a fait, tout autant de ravages que l’alcoolisme des travailleurs de force pour qui l’alcool est un moyen de lutter contre le froid ou renforcer son mental . On en revient à l’alcoolique qui finit par boire pour oublier !
L’alcoolo-dépendance est souvent accompagnée d’autres addictions. Très fréquent : le duo alcool-tabac qui fait des ravages et entraîne de lourdes pathologies. On trouve également souvent associés l’alcool et le cannabis, chez les plus jeunes.